Le sucre agit comme une drogue
On ne le sniffe pas, il n’est pas illégal et ne se vend pas sous le manteau – loin de là. Mais le sucre agit comme une drogue et peut entraîner une addiction qui peut s’avérer mortelle chez certains individus, dénonce le neuroscientifique français Serge Ahmed. Or, tout nous pousse à en consommer : l’industrie agroalimentaire, la publicité ciblée et, last but not least, le plaisir voire le réconfort qu’il nous procure. On vit dans un monde édulcoré et il est assez difficile d’y échapper, observe le chercheur du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) qui dirige un laboratoire de recherches à Bordeaux: « 75 % des produits vendus en grande surface contiennent des sucres ajoutés (…) ».
(Le Soir/19-04-2019)

Un bon moment pour prendre son insuline
La sensibilité à l’insuline fluctue en fonction des cycles jour-nuit, mais aussi des organes concernés. C’est ce qu’indique une étude genevoise qui incite les patients diabétiques et leurs médecins à prendre en compte le moment idéal de la prise d’insuline. La sécrétion de plusieurs hormones, et notamment de l’insuline, varie en effet sur une période de 24 heures et toute modification de ces rythmes semble prédisposer aux maladies métaboliques, a indiqué l’Université de Genève dans communiqué. L’augmentation ou la diminution de la lumière peut influencer profondément la sensibilité des tissus à l’insuline et l’altération, même minime, de ce mécanisme est suffisante pour perturber la stabilité métabolique de manière importante. Cela expliquerait pourquoi les personnes exposées à la lumière au mauvais moment – les travailleurs aux 3×8 par exemple – sont plus susceptibles de
développer des maladies comme le diabète. Les travaux genevois sont publiés dans la revue Cell Reports.
(La Tribune de Genève /21-05-2019)

Bruxelles va limiter les acides gras trans
La Commission européenne va limiter les acides gras trans, présents notamment dans les viennoiseries industrielles et dont la consommation en excès est mauvaise pour la santé, a-t-elle annoncé en avril. A partir du 2 avril 2021, la limite maximale autorisée sera de 2 grammes de graisses trans produites industriellement pour
100 grammes de graisse dans la nourriture destinée à la consommation. Ces acides se retrouvent entre autres dans les aliments frits, les viennoiseries industrielles, les gâteaux et biscuits, les en-cas salés et les soupes déshydratées. En mai 2018, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait lancé une campagne pour éliminer les acides gras trans industriels, responsables chaque année selon elle de plus de 500.000 décès liés à des maladies cardiovasculaires. Leur consommation fréquente est aussi associée à un risque accru de diabète, d’infertilité, de maladie d’Alzheimer et de certains cancers.
(La Tribune de Genève/24.04.2019)

Une piste pour retarder la survenue d’un diabète
C’est l’histoire d’un anticorps : le teplizumab, dont la capacité à retarder le diabète de type 1 constituerait un immense progrès. Il a déjà été montré que lorsque celui-ci est administré à des individus récemment diagnostiqués diabétiques et traités depuis peu par insuline, il peut réduire la perte des cellules pancréatiques produisant l’insuline, hormone impliquée dans la régulation du taux de glucose dans le sang. C’est dans un autre contexte, encore plus précoce dans l’histoire de la maladie diabétique, que le teplizumab refait parler de lui. Des pédiatres diabétologues et immunologistes se sont posé la question de savoir si cet anticorps pouvait retarder la mise sous traitement par insuline chez des sujets à haut risque de développer un diabète. La réponse est définitivement oui, indique leur essai, dont les résultats ont été publiés en juin dans The New England Journal of Medicine (NEJM).
(Le Temps/18-06-2019)

Un hydrogel pour faciliter le traitement du diabète
Un hydrogel mis au point à l’EPFL offre une protection inégalée contre le rejet des greffes de cellules. Passée entre les mains de l’Office de transfert de technologies de l’École, cette innovation vient de donner lieu à une licence acquise par Cell-Caps, une jeune entreprise genevoise spécialisée dans l’encapsulation cellulaire pour le traitement du diabète. La faible quantité de greffons humains disponibles pour remplacer les cellules ou organes dysfonctionnels a obligé les chercheurs à envisager de nouvelles stratégies de transplantation. Ils ont donc planché sur diverses alternatives, dont la mise au point d’un gel protecteur semi-perméable pour isoler les cellules transplantées d’une réponse immunitaire inadéquate et d’autres effets nocifs de son nouvel environnement. Cette technologie, largement étudiée pour les transplantations de cellules pancréatiques, semble être une solution particulièrement prometteuse pour le traitement du diabète de type 1.
(Communiqué EPFL/24-06-2019)