Comme pour d’autres maladies, différents médicaments peuvent être utilisés pour lutter contre le diabète. Ces antidiabétiques se distinguent parfois fortement les uns des autres par leur structure, leur fabrication et leur fonctionnement et sont donc classés dans différentes catégories. Voici un bref aperçu des différences entre les préparations originales, les génériques et les biosimilaires.

Un médicament dit original contient une nouvelle substance active et est mis sur le marché après des années de recherche intensive et de nombreuses études. L’entreprise qui développe ce médicament dépose un brevet, qui lui permet de vendre sa préparation en exclusivité pour une durée déterminée. Dès que la période de protection du médicament original expire, d’autres entreprises peuvent fabriquer des produits d’imitation, appelés génériques ou biosimilaires.

Médicaments originaux et génériques

Un générique est fabriqué à partir du même principe actif que le médicament original. Cela est possible pour les petites substances actives peu complexes qui peuvent être produites de manière synthétique (donc chimiquement). Outre la substance active, les médicaments contiennent aussi des excipients, qui peuvent différer entre l’original et le générique. Lors de l’autorisation de mise sur le marché, les fabricants de génériques doivent démontrer, au moyen d’études de bioéquivalence, que le principe actif du générique est absorbé par l’organisme dans des quantités et à une vitesse similaires à celles du principe actif original.

Médicaments biologiques et biosimilaires

Les médicaments biologiques (ou biomédicaments) désignent tous les médicaments fabriqués et obtenus essentiellement à partir de cellules ou d’organismes vivants par des procédés biotechnologiques complexes. C’est le cas des interférons, des anticorps monoclonaux, des facteurs de coagulation et de protéines comme l’insuline et d’autres hormones. Ces substances jouent aujourd’hui un rôle central dans le traitement de nombreuses maladies, comme le diabète ou le cancer. À la différence des médicaments classiques, les biomédicaments se composent de grosses molécules très complexes.

En Suisse, après l’expiration du brevet d’un médicament biologique, on peut proposer des biosimilaires, c’est-à-dire des produits d’imitation des biomédicaments originaux. Contrairement aux génériques, la substance active des biosimilaires n’est jamais parfaitement identique à celle des originaux, mais seulement très ressemblante (similaire). Comme les produits biologiques, ils sont constitués de structures tridimensionnelles complexes, dont il n’est pas possible de produire des copies parfaitement conformes. Néanmoins, ils doivent correspondre aux produits de référence en termes de qualité, de sécurité et d’efficacité. Les biosimilaires n’étant pas des génériques, leur autorisation nécessite des procédures et des mécanismes de surveillance plus complexes.

Formation des prix

Les prix des médicaments remboursés par les caisses-maladie sont fixés par l’Office fédéral de la santé publique et sont régulièrement contrôlés. Grâce à ces examens des prix, la Confédération allège chaque année la charge des payeurs de primes de plus de 1,5 milliard. À l’expiration du brevet, les prix font l’objet d’un réexamen, ceux des génériques et des biosimilaires devant être inférieurs au prix de l’original. Depuis 2024, les produits vendus plus chers peuvent être soumis à une quote-part plus élevée, dite différenciée, de 40 %. Certains acteurs du marché affirment, dans des campagnes à grande échelle, que cette quote-part rehaussée s’applique désormais à toutes les préparations originales. Cette affirmation est fausse et inquiète certain·es patient·es. Beaucoup de fabricants de médicaments originaux ont encore baissé leurs prix et la quote-part de 10 % continue de s’appliquer à ces produits. Au 1er août 2024, la quote-part n’était relevée que pour 468 des plus de 10 000 emballages remboursés. De plus, la ou le médecin peut prescrire un médicament original pour des raisons médicales, ce qui maintient la quote-part à 10 %. En cas de doute, il suffit de se renseigner auprès de sa pharmacie ou de son cabinet médical.

LA RECHERCHE PHARMACEUTIQUE SE DÉVOILE

Interpharma, fondée en 1933 et dont le siège se situe à Bâle, est l’association des entreprises pharmaceutiques suisses pratiquant la recherche.

Interpharma coopère étroitement avec tous les acteurs du système de santé et informe le public sur les questions qui intéressent l’industrie pharmaceutique pratiquant la recherche en Suisse, ainsi que sur le marché des médicaments en Suisse, le système de santé et la recherche biomédicale.

Avec #LaRechercheContinue, Interpharma souhaite sensibiliser le public à l’importance de la recherche pharmaceutique et mettre en évidence la contribution des entreprises pharmaceutiques pratiquant la recherche au bien-être des patient·es.

Auteur: Markus A. Ziegler, Responsable Marché et membre de la direction d'Interpharma