Revue de presse
La consommation de sucre a septuplé depuis 1850
La médecine est formelle : notre consommation de sucre est excessive et fait de cet aliment gourmand un véritable danger pour notre santé. Il est partout – dans les gâteaux, les confiseries et les boissons sucrées, bien sûr, mais aussi dans les conserves de légumes, le ketchup et presque tous les plats préparés. En un siècle et demi, la consommation de sucre a explosé : elle est passée, en France, de 5 kg par an et par personne en 1850 à 26 kg un siècle plus tard exactement. Aujourd’hui, elle atteint 35 kg par an et par personne, soit près de 20 % de l’apport énergétique total. Aux Etats-Unis, la situation est pire avec 60 kg par personne et par an. « Nous avons des preuves sérieuses qui démontrent que contenir à moins de 10 % la consommation quotidienne de sucre réduit le risque de surpoids, d’obésité et de caries dentaires », affirme le docteur Francesco Branca de l’OMS. Pour décrire le sucre, certains experts parlent de « calories inutiles », d’autres de « calories vides ». « Le sucre n’est pas nécessaire du point de vue nutritionnel », rappelle le Dr Branca.
(Le Monde/25-12-2017)
Le diabète est très lucratif
Près de 44 milliards de dollars : c’est ce que les ventes d’antidiabétiques ont rapporté aux laboratoires pharmaceutiques en 2016. Et ce chiffre devrait bondir à près de 58 milliards de dollars en 2022. En dehors des anticancéreux, aucune autre catégorie de médicaments ne rapportera autant d’argent aux industriels. Quatre géants se partagent le marché : le danois Novo Nordisk (13 milliards de dollars de ventes en 2016), le français Sanofi (8 milliards de dollars), les américains MSD (6 milliards) et Lilly (5 milliards), dont le patron de la branche américaine vient d’être nommé ministre de la santé par Donald Trump.
(Le Monde/14-11-2017)
L’allaitement réduit le risque de diabète
Allaiter son nourrisson pendant au moins six mois réduit jusqu’à 47% le risque des mères de développer du diabète au cours de leur vie, révèle une étude publiée mi-janvier dans le Journal of the American Medical Association (JAMA). L’étude porte sur plus de 1 200 femmes de 18 à 30 ans. « Nous avons constaté un lien très fort entre la durée d’allaitement d’un enfant et une réduction du risque de développer un diabète de type 2 et, ce, après avoir pris en compte tous les facteurs prédisposant à cette maladie », ont conclu les chercheurs. Près de 12 % des quelque 163 millions d’Américaines souffrent de diabète adulte
(Tribune de Genève/17-01-2018)
Le coût des soins dissuade un Suisse sur cinq
Un taux élevé de Suisses (20,9 %) ont renoncé à consulter un médecin pour des raisons financières en 2016. Ce constat ressort du panorama 2017 de la santé publié par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Mais la situation est comparativement encore plus préoccupante en Pologne avec un taux de renoncement de… 33%. Aux Etats-Unis, 22,3 % des Américains ont aussi préféré s’abstenir. Autre constat: l’OCDE estime que les Etats-Unis ont dépensé pour la santé nettement plus que tous les autres pays analysés. Un niveau de dépenses 25 % supérieur à celui de la Suisse, qui se classe deuxième. En 2016, « les Etats-Unis ont consacré 17,2 % de leur PIB à la santé, près de cinq points de plus que la Suisse », note le rapport.
(Tribune de Genève/10-11-2017)
Le défi des patients multi-morbides
Avec le vieillissement de la population, les personnes atteintes de plusieurs maladies chroniques sont toujours plus nombreuses. Leur prise en charge, difficile, nécessite de repenser en profondeur le système de santé suisse. C’est l’un des plus gros défis qu’il aura à affronter ces prochaines années, notamment parce que la multi-morbidité engendre des traitements médicamenteux complexes dont les interactions peuvent provoquer des complications parfois sévères, encore largement négligées par la recherche. Centrée sur les soins aigus, le système de santé suisse n’est, en outre, pas adapté à la prise en charge des malades chroniques qui nécessite une meilleure coordination et la constitution d’équipes interprofessionnelles..
(Le Temps/13-01-2018)