Enveloppe

J’aimerais rebondir sur le courrier des lecteurs que vous avez publié dans le dernier d-journal. Je partage en effet l’avis de la personne qui a écrit sur le manque de soutien réel apporté aux diabétiques par leur association.
Pour exemple, la récente décision de l’OFSP. Diabétique de type 1, porteuse de pompe, je trouve injustifiable cette décision de réduire les montants alloués au remboursement pour les frais de pompe à insuline, parce qu’elle a pour principal effet de reporter les coûts sur les patients (en tout cas pour ceux qui comme moi ont un contrat avec Medtronic).
J’ai été également consternée par le manque de réaction de l’Association suisse du diabète qui, en septembre, sur son site internet que j’ai consulté lorsque j’ai reçu le courrier de Medtronic contenant leurs «extraordinaires» propositions de nouveaux contrats, se contentait d’être «profondément préoccupée» par les changements intervenus dans le domaine du diabète.
Je m’attendais à une réaction dans le d-journal d’automne. Rien. Pourtant, vous y présentez le cas d’une famille avec deux filles porteuses de pompe à insuline, il aurait été intéressant d’ajouter à l’article, en encadré, une simulation des coûts potentiellement à charge pour ce type de famille suite à la décision de l’OFSP …
Bref, j’ai été déçue mais je pense qu’il n’est pas non plus trop tard pour agir:

  • Tout d’abord, l’ASD pourrait faire part à l’OFSP des répercussions de sa décision sur les patients diabétiques après avoir demandé à ces derniers de lui fournir des éléments concrets (surcoûts à la charge des patients, problèmes avec les contrats inadaptés aux besoins des patients, problèmes dus à la transparence des coûts avec les changements de contrat, etc.) dans le but que ce soit les pharmas qui baissent le prix exorbitant de leurs consommables et non les patients qui passent encore à la caisse (Medtronic a été passablement écornée par l’affaire des Implant files, elle n’a certainement pas intérêt à voir son image encore ternie).
  • Ensuite, vous en conviendrez certainement, des patients qui s’opposent seuls à leur fournisseur de pompe pour obtenir qu’il prenne en compte leurs besoins réels ont beaucoup moins de chance d’obtenir gain de cause qu’un collectif représenté par une association de patients. L’ASD pourrait donc là aussi jouer un rôle de médiation et faire entendre la voix des patients qui sont trop souvent mis devant le fait accompli. (…)

Je lis toujours avec beaucoup d’intérêt le d-journal et j’aimerais profiter de ce mail pour vous remercier pour la qualité de ses articles.

Auteur: Muriel Péclard