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Nouvelles technologies

Diabeloop se présente comme un dispositif médical connecté qui mime les fonctions pancréatiques. Comment ? Grâce à son capteur de glucose en continu, sa pompe à insuline automatique et son application dédiée.
Comment ça marche ?

NT Diabeloop
Source : La Fédération française des diabétiques

Bien que l’on parle de pancréas artificiel, il ne s’agit pas d’un organe implantable. Le pancréas artificiel est composé de trois appareils distincts communiquant par Bluetooth. Ces trois appareils cherchent à reproduire le fonctionnement normal des cellules bêta de notre pancréas.

Ce dispositif comprend :
– un capteur de glycémie en continu
– la pompe à insuline connectée
– un smartphone contenant l’application Diabeloop.

Le capteur de glycémie en continu mesure le taux de glucose dans le liquide interstitiel et envoie cette information à l’application Diabeloop. Celle-ci, grâce à des algorithmes informatiques, calcule la dose d’insuline la plus adéquate à injecter.
Pour ce faire, l’application tient compte de différents paramètres, tels que : le poids de la personne, la vitesse d’action de l’insuline, le contexte glycémique, les activités physiques, etc.

La quantité d’insuline ainsi déterminée par les algorithmes est ensuite transmise à la pompe à insuline connectée qui se chargera de l’injecter. L’application permet également à l’utilisateur de suivre en temps réel ses valeurs glycémiques sur des graphiques.
L’objectif visé est de maintenir, autant que possible, la glycémie dans des valeurs normales durant la journée et la nuit et à avoir, ainsi, des valeurs d’hémoglobine glyquée dans les cibles thérapeutiques.

Pourquoi est-ce une révolution ?
L’arrivée, il y a une vingtaine d’années, des pompes à insuline sur le marché a permis d’améliorer la vie des patients diabétiques insulinodépendants mais leur utilisation nécessite un paramétrage manuel de la dose à injecter. Cela implique de mesurer préalablement la valeur de leur glycémie et d’anticiper la prise de leurs repas ou leurs activités physiques.

Le pancréas artificiel Diabeloop, grâce à ses trois composants connectés, permet au patient diabétique de gérer sa glycémie de façon quasi automatique. De plus, au fil du temps, les algorithmes s’adaptent à la physiologie et au mode de vie du patient rendant possible une gestion des glycémies plus adaptée et plus sûre.
Enfin, le volet « suivi à distance », intégré à Diabeloop, recueille et analyse en permanence les données permettant de générer des alarmes et de prévenir une équipe soignante dédiée.

Que disent les premiers essais ?
En avril 2017, une étude de grande envergure portant sur 60 patients diabétiques de type 1, dans douze centres hospitaliers français, a été lancée. L’objet de cette étude est, entre autres, l’obtention du marquage CE de ce dispositif. Le marquage CE certifie qu’un dispositif ne présente pas de danger pour ses utilisateurs. Si le marquage CE est obtenu, une commercialisation dans l’Union européenne sera possible dès 2018.

Les résultats préliminaires démontrent l’efficacité et la sécurité du dispositif. Après trois mois, les premiers résultats observés par l’étude semblent démontrer une augmentation de près de 60 % du temps passé dans des valeurs de glycémie correctes mais aussi, une diminution du temps passé en hypoglycémie de deux tiers et en hyperglycémie de la moitié. Enfin, les patients participants à ces deux études sont déjà très satisfaits de ce pancréas artificiel.

Auteur: Dr Alberto Guardia