Le Conseil des Etats refuse de taxer le sucre
Le Conseil des Etats a rejeté le 6 mars 2018, par 24 voix contre 3 et 6 abstentions, une initiative cantonale neuchâteloise visant à introduire une taxe sur les sucres ajoutés en Suisse. Selon l’initiative, les revenus de cette taxe devaient être affectés à la prévention du diabète et de l’obésité. L’augmentation de la consommation de sucre pose problème. Mais, selon la majorité du Conseil des Etats, une taxe n’est pas à l’ordre du jour. Elle ne devrait être examinée que si les efforts déployés par le Conseil fédéral et l’industrie alimentaire pour faire baisser l’ajout de sucre dans les yaourts, les céréales et les boissons sucrées notamment, ne sont pas efficaces. Trente pays dans le monde ont déjà légiféré. Les partisans d’une taxe rappellent que jusqu’à 20 % des coûts de la santé peuvent être attribués à des maladies liées au sucre. En Suisse, 42 % de la population suisse est actuellement en surpoids ou obèse.
(ATS / 06-03-2018)

 

Penser l’urbain pour améliorer la santé
Promotion Santé Vaud (anciennement Ligues de la santé) vient de lancer un portail web – www.environnements-sante.ch – qui présente une soixantaine de mesures destinées à modifier les environnements de vie des habitants, afin de promouvoir la santé. Cette démarche, très novatrice, est notamment inspirée par un guide élaboré par la ville de New York en 2010. Ce dernier estimait que « le design environnemental sera essentiel pour combattre le plus grave problème de santé publique de notre époque : l’obésité et les maladies chroniques qui en découlent ». A titre d’exemples, quelques idées simples comme mettre en évidence et rendre très accessible et agréable (bon éclairage) les escaliers dans les bâtiments ou aménager des cheminements piétonniers attractifs et sécurisés pour permettre aux enfants et aux séniors de se déplacer en toute autonomie dans leur quartier.
(Le Temps / 13-03-2018)

Bouger, même un peu, est très bénéfique
Une étude britannique suggère qu’une activité physique, même modeste, réduirait le risque de décès chez les hommes âgés. Quelques heures par semaine d’activité physique diminueraient le risque de décès chez les hommes âgés, suggère cette étude publiée en février. L’impact serait perceptible même si les efforts sont d’intensité légère et ne durent que quelques minutes à chaque fois. Parue dans le British Journal of Sports Medicine, l’étude montre que chaque demi-heure supplémentaire d’activité légère par jour – petit jardinage en mettant des plantes en pot, promener le chien, etc. – était associée à une réduction de 17 % du risque de décès. Comme attendu, une demi-heure supplémentaire d’activité modérée à intense réduit encore plus le risque, de 33 %.
(La Tribune de Genève / 20-02-2018)

Les aliments « ultra-transformés » favoriseraient le cancer
Haro sur les aliments ultra-transformés (AUT). D’une ampleur inédite, une étude française publiée mi-février dans la revue médicale britannique British Medical Journal (BMJ) observe un lien entre la consommation de ce type d’aliments et le risque de cancer. Cette recherche, qui porte sur 104 980 participants, suggère en effet qu’une augmentation de 10 % de la part d’AUT est associée à une hausse de 12 % du risque global de cancer, notamment du sein, l’un des plus fréquents. Ces dernières années, les produits ultra-transformés ont envahi les rayons. Ils représentent entre 25 % et 50 % de notre alimentation totale, jusqu’à plus de la moitié des apports énergétiques dans de nombreux pays occidentaux. Si des travaux avaient déjà suggéré que les AUT contribuaient à augmenter le risque de troubles cardio-métaboliques, d’obésité, d’hypertension et la dyslipidémie (taux de lipides anormaux dans le sang), aucune étude épidémiologique n’avait établi le lien entre ces aliments et un sur-risque du cancer, notamment du sein. Dans Halte aux aliments ultra-transformés (éditions Thierry Souccar, 2017), Anthony Fardet, chercheur en nutrition, constate que « l’explosion des maladies chroniques dans les pays occidentaux a été concomitante avec l’arrivée massive des AUT dans les grandes surfaces depuis les années 1980 ».
(Le Monde / 16-02-2018)